jeudi 26 novembre 2009

C'est en sciant que Leonard devint scie.....











Bonjour à tous

Pourquoi ce titre me direz vous ? Et bien ceci résume le travail que nous avons fait ce week end.
Notre activité cette fois ci n'a pas été d'un résultat spectaculaire, ce fut un travail de fourmi mais absolument nécessaire. Nous avons SCIE, plus exactement Cyrille a scié. De maçon il est devenu charpentier,étonnante la façon qu'il a de changer de casquette!
La pluie s'est abattue sur Montauban durant une semaine. Je précise tout de même que sous ce ciel apocalyptique Cyrille a revêtu le costume du terrassier (un de plus), chaussé de ses bottes de 7 lieues et de son Kway, pour creuser des rigoles afin d'évacuer l'eau qui commençait à monter dangereusement dans le vide sanitaire et le long des murs de parpaings. Le terrain était imbibé d'eau et ne parvenait pas à sécher. Les murs de bois avaient l'air de pleurer toutes les larmes de leurs planches tant ils en avaient assez que nous ne nous occupions pas d'eux. Spectacle triste et déprimant pour nous, mais nous ne pouvions rien faire contre les caprices du ciel. Puis il y eut le mariage de Rachid notre ami de Lyon, nous nous y sommes rendus ce qui a un peu retardé l'avancée des travaux mais nous ne regrettons pas notre déplacement.
Enfin ce week end, le soleil est revenu et nous nous avons réinvesti le terrain. Le but étant de préparer les pannes et les chevrons du toit de la maison et de finir les derniers murs qu'il nous restait à préparer, la façade sud .
Nous avons donc attaqué la préparation des pannes du garage, nous avons donc choisi des morceaux de bois de 7m20 pesant chacun 70kg (section 25cmHx6,5cmL), chacune de ces planches ont été sciées (avec la scie circulaire, puis la scie égoïne + huile de coude) en 3 Points, aux 2 extrémités et au centre afin que les pannes puissent reposer sur les murs parfaitement à plat . 31 planches ont subi cette opération d'une précision chirurgicale. Nous avons manipulé ces "légers" morceaux de bois au bas mots 5 fois, pour les trier, les déplacer une fois découpés, les remettre sous la bâche, les stocker à nouveau la lendemain pour extirper les autre morceaux dont nous avions besoin et les remettre en place le soir ouff!!!! A voir la couleur de mes cuisses (délicat camaïeu de jaune vert et violet) je me rends compte que j'ai du me servir de toutes les parties de mon corps disponibles pour arriver à les porter.
Une fois la charpente du garage préparée nous nous sommes attaqués à celles de la maison qui étaient d'un gabarit beaucoup plus raisonnable , d'une longueur d'environ 4,60 (section 20cm Hx7,5 L) elles me semblaient légères comme des plumes, nous en préparâmes 35 sans découpe particulière, bref un jeu d'enfant. Toutes les pièces ont été numérotées et nommées afin qu'à la mise en place tout soit clair et facilement repérable.
Puis ce fut au tour de la façade SUD et c'est là que je me suis demandé si l'un des ancêtres de Cyrille n'était pas parent avec Léonard de Vinci, tant la conception de ces murs était complexe et ingénieuse (vous pourrez essayer de déchiffrer les plans pour vous faire une idée). Nous avons manipulé et découpé à peu près 90 morceaux de bois ,des grands des petits, des longs des courts, des droits des biseautés, tous minutieusement cotés et classés. Dimanche à 18H22 nous terminions les dernières découpes à la lumière d'un projecteur.
Maintenant il ne reste plus qu'à mettre en place ces pièces du puzzle, ce qui ne va pas forcément être une partie de plaisir, c'est qu'elle est haute cette maison et porter de telles pièces au sommet va demander force et organisation. La façade sud elle, sera plus délicate car elle repose sur le mur de refend et doit donc suivre la pente ,chaque mur sera donc montés petit bout par petit bout afin que l'ajustement soit parfait, fixer des murs inclinés n'est pas une pratique courante. Mais à l'impossible Cyrille n'est pas tenu!
Etant donné l'ampleur de la manoeuvre , Cyrille va tout de même faire appel aux bonnes volontés qui seront prêtes à l'aider pour monter la charpente car je suis désolée mais mes talents ont une limite: Le vertige. Et porter de si lourdes pièces à une telle hauteur me semble être un obstacle insurmontable . Il faut parfois savoir admettre que nous ne sommes que des êtres humains, j'en fais l'aveu.....
Vous serez peut être un peu déçus de ne pas voir de changements évidents sur la maison mais ce que nous avons fait ce week end va nous permettre de tout mettre en place rapidement et la prochaine fois vous pourrez admirer la transformation de notre petite maison en bois ...
Tout vient à point a qui sait attendre....

vendredi 30 octobre 2009

Vertige des murs...





























Allez ,avouez le, vous êtes contents!! Enfin nous voici de retour! Non, nous n'étions pas victimes de la fameuse grippe, ni ensevelis sous des copeaux de bois nous étions juste occupés à 100% , les jours passent nous n'arrivons pas à les rattraper. Mais qui a décidé que les journées ne devaient durer que 24 heures? Cette semaine Cyrille et moi sommes en vacances, nous avons donc décidé de mettre le turbo et d'avancer le chantier un maximum pour que nos délais soient tenus. C'est pour cela que nous partons le matin la fleur au fusil aux alentours de 9H et nous rentrons le soir vidés de toute énergie; Qu'avons nous fait cette semaine ? Pour faire court je dirais que nous avons mis en place 4 murs du premier étage et terminé le mur de refend. A première vue cela semble peu de choses mais je peux vous assurer que ce fut un travail éprouvant et de longue haleine.
En ce qui concerne les murs, la principale difficulté résidait dans le fait qu'il nous a fallu les hisser au 1er étage. Nous les avons construits suivant le même principe que les précédents: lisse haute, lisse basse, poteaux coupés à la dimension calculée sur les plans et assemblés à l'aide de notre fidèle ami Cloutix. Jusque là rien de bien compliqué, là ou l'affaire se complique c'est que ces ossatures pèsent un certain poids, même si à l'oeil nu celles ci semblent fluettes et fragiles! Grossière erreur.
Il est impossible de les porter à bout de bras, notre musculature s'apparente peut être maintenant à un alliage de béton et d'acier cela ne suffit pas! Et c'est là que l'inventivité de Cyrille entre en scène, à l'impossible nul n'est tenu: Il suffira de monter ces murs sur un échafaudage (branlant de préférence), Cyrille montera sur les solives du 1er étage où il aura installer 3 planches d'OSB sur lesquelles il pourra marcher et moi je monterai sur les tréteaux peu rassurants, il tirera le mur vers le haut pendant que j'effectuerai une poussée verticale (je précise qu'il fallait viser juste car les murs avaient juste l'espace nécessaire pour passer entre les solives) , une fois le panneau entièrement hissé Cyrille le réceptionnera et le mettra en place.
La stratégie établie nous nous entrâmes en action et la technique a parfaitement fonctionné. Mais mon courage a des limites , je n'ai pas pu aider notre charpentier à fixer l'ossature car il fallait se positionner face au vide (3m de haut) pour la mettre en place, le vide exerçant sur moi une attraction incontrôlable je suis restée lâchement sur le plancher des vaches. La seule manoeuvre que j'ai pu l'aider à faire fut d'installer la cloison séparant la future chambre des jumelles et leur salle de bains car elle est située au centre du 1er étage ce qui est moins impressionnant et même si le vide était apparent sous les solives je savais que je pouvais m'asseoir sur les planches si mes jambes avaient l'idée de flageoler. Cette opération terminée j'ai respiré une grande bouffée d'air mais le résultat valait bien cette montée d'adrénaline, tout s'est parfaitement emboîté et esthétiquement nous ne sommes pas déçus.
L'autre challenge était de terminer le mur de refend en briques à bancher. Mission accomplie mais au prix de quels efforts. La première question était de se demander comment Cyrille allait pouvoir sceller les dernières briques à plus de 7m de hauteur, mathématiquement cela était impossible sachant que le plancher du 1er étage se situe aux alentours de 3m , que notre bâtisseur mesure un petit mètre 70 et que même perché sur des talons et un escabeau nous étions loin du compte... Seule solution trouver un échafaudage moins 6 mètres de haut. Nous avons donc fait appel à un collègue qui nous en a prête un . Nous avons donc continuer la longue et minutieuse édification du mur. tant que les briques étaient entières , le travail allait assez vite, Cyrille sur des planches au premier étage et moi sur un petit échafaudage au rez de chaussée sur lequel je montais tant bien que mal après y avoir déposé un petit tas de briques que je lui tendais à bout de bras et que lui récupérait à quatre pattes et penché dans le vide. Il nous fallait cependant remplir les briques de terre tous les 3 rangs , donc telle le nain de Blanche Neige, je pris ma pioche pour casser la croûte de terre sèche et remplis des seaux de terre que j'accrochais au bout d'une corde et que Cyrille tirait à la force des bras jusqu'au 1er étage , je n'ai pas compté les m3 de terre que nous avons maniés mais cela avoisine les 50. La forme de notre mur étant assez originale, en effet notre toit devant être incliné à 18 °(3,2%) , le mur doit avoir la même inclinaison tout comme l'ossature. Ce qui en termes plus clairs revient à dire qu'un grand nombre de briques ont du être découpées selon un angle bien précis. Pour ce faire Cyrille du tracer des lignes sur le mur et calculer à chaque rangs la taille et la forme qu'il devait leur donner, puis il dévalait l'échafaudage, traçait les repères sur ses briques, les découpait à la scie remontait telle une sauterelle au premier étage . Cuisses en béton, biceps en acier pour des écologistes ça peut paraître bizarre. A la fin de la semaine le mur fut enfin terminé , Cyrille m'a avoué qu'il s'était fait peur quand il s'est vu sur cette passerelle qui bougeait dans tous les sens au gré du vent d'autant plus que lorsqu'il s'est agit de chaîner les briques du haut avec notre matériau préféré...le béton, il dut un rajouter un escabeau. Pour remplir les briques du sommet , le spectacle était assez étrange , cyrille le visage écrasé contre le mur, un bras tentant de s'agripper à quelque chose , l'autre tendu vers le ciel au bout duquel une main tenait une bouteille en plastique emplie de béton pour pouvoir viser à l'aveugle les trous à remplir! Et bien notre super héros est parvenu a venir à bout de cette muraille qui a un faux air de pyramide. Pourvu qu'il ne se prenne pas maintenant pour le pharaon de Montauban!
La touche finale fut la pose d'une lisse en bois sur laquelle nous avons cloué à intervalles réguliers des taquets , les panes du toit seront fixées. La manipulation de ces planches de 4m de long fut aussi délicate que le reste, le poids de celles- ci ayant une fâcheuse tendance à déséquilibrer son homme surtout à une telle hauteur. A la nuit tombée les derniers coups de marteau ont été été donnés et le résultat à la hauteur de nos espérance. Pour fêter ça les 1eres gouttes de pluie sont venues baptiser notre "chef d'oeuvre"! Ce qui n'augure rien de bon pour la suite le temps annoncé pour la semaine devant être exécrable!.....

lundi 5 octobre 2009

Entretoises et nous c'est toute une histoire.




















15jours sans donner de nouvelles! Nous sommes impardonnables mais ces 2 semaines ont été consacrées à quelques finitions et à des travaux qui ne sont pas aussi spectaculaires que ceux entrepris précédemment. Cependant je vais tout de même faire un petit récapitulatif afin que vous ne perdiez pas le fil de l'aventure.

Le solivage du 1er étage est enfin terminé! Une broutille me direz vous, mais si on fait le compte cela représente à peu près 90 de planches de 3m50 à 5m (section 225x50) , pesant en moyenne 30Kg chacune. En résumé pour vous aider à visualiser, nous avons extirpé les morceaux du tas de bois, puis Cyrille les a coupés à la longueur voulue avec sa scie à onglets préférée, ceci étant fait , d'un pas uni et cadencé nous les avons transportées à bout de bras, et c'est à ce moment que l'artiste montrait l'étendue de ses talents , d'un bras ferme, le corps en extension il plaçait une extrémité de la solive sur le mur pendant que je maintenais l'autre à mi- hauteur , puis Cyrille escaladait l'échafaudage avec l'agilité que nous lui connaissons , il me débarrassait de la planche à laquelle je m'accrochais (on ne sait jamais, pour peu qu'elle est l'idée de s'en aller) et il la mettait définitivement à sa place. Ce rituel s'étant donc répété 90 fois: l'aérobic écologique ça existe aussi!!
Mais le plus impressionnant fut la mise en place de la poutre qui servira de soutien au mur de séparation des chambres du haut et de fait supportera le poids du toit . Son poids et sa taille étaient donc conséquents: section 120x450 et longueur 4m80 et son poids: 150kgs. Cyrille l'a donc préparée ,coupée en biseau ce qui ne fut pas évident compte tenu de son épaisseur .
Malgré toute ma bonne volonté et mon engagement dans ce chantier , il me semblait impossible que nous puissions hisser cette poutre avec nos 4bras, même si 3 mois de travaux ont avantageusement mis en valeur nos biceps. Aussi notre Géotrouvetout est allé demander de l'aide à nos voisins qui gentiment sont venus nous prêter main forte.
Après quelques manœuvres ingénieusement pensées, quelques épaulés jetés, l'imposant morceau de bois fut posé sur l'échafaudage et mis en place. Je me suis contentée de les admirer car après un tentative d'aide , mon bras a senti que sa dernière heure était arrivée et les bleus qui ornent mon avant -bras me confirment que j'ai eu raison de ne pas pousser plus loin mon dévouement.
Ceci étant fait , les planches de rives ont été fixées, ce sont ces planches de bois clouées au bout des solives et qui forment un genre de coffrage destiné à les maintenir en place. Cyrille telle une grenouille annonçant la météo grimpait avec légèreté au sommet de la grande échelle en appui plus qu'instable sur le sol (encore une fois, mon estomac a fait plusieurs allers- retours jusqu'à la plante de mes pieds!)et du haut de son perchoir, l'équerre entre les dents il appuyait sur la gâchette du cloueur en essayant de garder son équilibre.
Puis nous nous attaquâmes à une tâche beaucoup plus complexe, la conception des trémies des futurs escaliers. Il a donc fallu à Cyrille un certain temps de méditation et de réflexion pour que les premières mesures soient prises et que je puisse les noter sur notre "papier de chantier", j'entends par là un morceau de bois. C'est la première fois que nous utilisions des sabots métalliques pour fixer les solives des paliers et de la salle de bains du 1er étage. Certaines de ces planches reposaient dans le vide, il a donc fallu trouver un moyen pour les maintenir, ce que Cyrille ne tarda pas à faire grâce à son inventivité légendaire. Je pense que les photos seront plus parlantes que les mots.
La journée s'est terminée par la pose d'entretoises entre les solives les plus longues, dans le but d'obtenir de la rigidité et éviter que les planches ne se voilent. Il y en a 86 à mesurer (c'est de la haute couture) , à découper, à fixer. La nuit a eu raison de notre acharnement et nous avons du quitter la place avant que nous ayons pu tout terminer. La configuration de la maison devient de plus plus précise, nous l'imaginons déjà terminée....

Le week- end prochain nous allons terminer les entretoises et commencer le contreventement du rez- de- chaussée mais ça c'est une autre histoire...

dimanche 20 septembre 2009

I'm working in the rain, just working in the rain







Ô rage, Ô désespoir, Ô pluie qui jamais ne finit... Nous sommes totalement déprimés de voir ces litres d'eau tomber du ciel. 3 jours que cela dure et bien entendu depuis vendredi jour de congé de Cyrille. Le malheureux n'a pu travailler que par intermittence, certes il en a profité pour fignoler quelques détails qu'ils n'avaient pas eu encore le temps de faire, tels que le remplissage des dernières briques, la pose des semelles sur lesquelles les solives du premier étage reposeront et la mise en place du râtelier (sorte de petite échelle horizontale) au dessus de la porte-fenêtre du salon ceci afin de la consolider, et la prise de mesures pour tailler les solives à la bonne dimension. C'est tout ce qu'il a pu faire, ce qui l'a passablement agacé. Nous espérions que le temps de samedi serait plus clément Que nenni! Tandis que je vaquais à mes occupations purement féminines (comprenez ménage, lessives...) Cyrille lui, a revêtu son Kway et est parti affronté Dame nature. Quelques gouttes sont venues caresser son petit crâne bronzé mais rien de grave, il a pu terminé de poser ses semelles de bois en haut des murs, puis il est venu me chercher car il avait besoin de bras pour poser les 1 ères solives de l'étage.
La scie s'est donc remise en action, sélection des planches de bois, découpage, mise en place des solives , première extrémité posée sur le mur de bois puis je la maintenais à bout de bras le temps que Cyrille se propulse sur échafaudage, se saisisse de l'autre extrémité et la glisse précautionneusement dans l'interstice prévu à cet effet dans les briques (explication du pourquoi des découpes) et tout s'imbriquait à merveille. Nous avons continué ainsi jusqu'à ce que la nuit tombe et que la pluie fasse son retour.
Ce matin, Dimanche le temps était gris le ciel étouffé de nuages , Cyrille est parti sur le chantier mais la pluie ayant décidé de lui gâcher sa journée il est rentré et n'a pas pu travailler. Dimanche pluvieux, Dimanche grincheux, chantier mouillé, chantier stoppé!
Lundi, les nuages sont encore présents mais Cyrille a décidé d'aller travailler coûte que coûte. Il restera 10h sur le chantier, pendant que je serai au travail! Et là, miracle!!lorsque je suis rentrée, j'ai fait un petit détour pour aller superviser le bel ouvrage et j'avoue que j'ai été surprise . Cyrille avaient découpé et posé les solives du séjour, mis en place les poteaux (3) et la poutre du mur de la cheminée (pour tout le préparer il en a bien eu pour 4 heures) et poser une partie des solives de notre chambre . Tout ça tout seul, imaginer le nombre de planches qu'il lui a fallu transporter, le poids des poutres , celui des poteaux, hisser seul les solives du 1er étage. Respect! j'en arrive même à me demander si cet homme fonctionne comme le commun des mortels.
Je vous donnerai plus tard le descriptif précis de ce qu'il a utilisé pour réaliser ce que je vous ai décrit car n'étant pas présente au moment des faits je n'ai pu tout noté.
Je vous ai posté ce message pour vous dire que nous sommes toujours en action et que je vous tiendrai au courant de tout même si certains jours notre activité et bridée par des aléas dont on se serait bien passés.
La semaine prochaine, mon message sera plus technique.
Bientôt la suite....

jeudi 17 septembre 2009

On a fait le mur!
















Je brise enfin le silence pour vous annoncer que nous avons enfin terminé la 1ère partie du mur de refend. Samedi et Dimanche ont été des journées assez fastidieuses car monter un mur de briques en terre cuite n'est pas aussi simple que l'on pourrait le croire. Cette partie de la construction fut assez physique .
La première étape fut de remplir les briques de terre comme je vous l'avais expliqué dans le précédent message, quand il s'agissait des premiers rangs c'était assez facile, la plus grosse difficulté étant de remplir les seaux car en ce qui me concerne j'ai beaucoup moins de facilité à manier la pelle que le balai! Ce mouvement rotatif de la droite vers la gauche a une fâcheuse tendance à me déstabiliser et à me faire vider le contenu juste à coté du réceptacle visé, mais à force d'entraînement ma technique s'est affûtée et mon objectif atteint! Cyrille quant à lui, a non seulement tassé la terre dans les trous remplis, mais a de nouveau goûté aux joies du béton( son péché mignon) qu'il a coulé dans tous les orifices armés de ferraille.
Là où cela s'est compliqué c'est que le mur prenait de la hauteur et qu'étant donné que l'un et l'autre sommes d'une taille tout à fait raisonnable certes mais néanmoins un peu réduite, la montée des seaux de terre et le collage des briques devenaient problématiques, pas d'angoisse l'échafaudage était là pour compenser les quelques centimètres nécessaires. Une fois l'engin installé, Cyrille s'est aussi transformé en homme araignée, un pied à droite , un autre en l'air, montant, sautant, descendant ,à genoux, debout!!! oui je sais ça donne le tournis, s'il avait pu prendre les briques entre les dents il l'aurait fait! Non, les briques je lui faisais passer le laissant seul goûter aux joies de l'altitude.
Entre temps je continuais mes va et vient avec la terre, je pense que mes bras ont gagné quelques centimètres en longueur.. le mur n'en finissait pas de grandir, puis Cyrille posa le linteau au dessus de la porte qui va séparer le salon et le séjour, sorte de poutre en briques fourrée de fer, ce mur doit être en effet assez solide pour soutenir le 1er étage . A chaque rang de briques , Cyrille a tendu un cordeau pour que tout soit aligné, aucun écart ne sera toléré. la journée était déjà bien avancée et l'obscurité n'allait pas tarder à nous surprendre. Une certaine hauteur atteinte ( calculée bien sur, Cyrille ne laisse rien au hasard) , nous avons repris des cotes car le moment était arrivé d' attaquer une phase beaucoup plus délicate, celle de la découpe des briques qui vont recevoir les solives du plancher du 1er étage.
Pour chaque brique, Cyrille a calculé l'emplacement des solives. Pour certaines d'entre elles il fallait les découper en 2 endroits car 2 planches vont s'y encastrer. Une fois tout calculé il prit un nouveau style de scie , compromis entre la tronçonneuse et le couteau à pain électrique et notre transformation en peaux- rouges pu commencer. En effet cette brique très tendre , lorsqu'elle est découpée génère une poussière rouge très volatile qui ne mit pas longtemps à se déposer sur nous. Sur chaque briques des repères au crayon ont été dessinés et Cyrille entama un triathlon étonnant: Je scie, je grimpe sur l'échafaudage, je colle mes briques je redescends et je recommence.. et tout ça à un rythme effréné. La nuit est tombée, pas de souci! on branche le projecteur...Il voulait absolument terminer son mur Dimanche. De loin le mur à l'aspect d'un rempart de château fort avec ses créneaux. Ça doit être ça, Cyrille doit imaginer qu'il construit sa forteresse!! Enfin à 22h c'est terminé hormis 3 briques qui ne sont pas scellées faute de colle. c'est donc avec soulagement que Cyrille dépose enfin les armes (sa scie en l'occurrence) et se décide à ranger ses outils. Nous sommes au pied du mur et nous l'admirons avec fierté!
Un mur de 25 m² (2,50m de haut x 10m de long)
300 briques (et c'est pas cher)
2,5 sacs de colle
200 seaux de terre
160l de béton (fait main)

Vous comprenez pourquoi maintenant notre morphologie ressemble plus à celle d'un catcheur qu'a celle d'un cure dent et ce n'est que le début.
La suite de ce palpitant roman vous contera la pose du plancher du 1er étage et la mise en place du mur de la cheminée. Ouvrez l'oeil!!

Qui êtes-vous ?

Montauban, Tarn et Garonne, France
Une joyeuse tribu de lyonnais venue s'installer dans le Tarn et Garonne pour réaliser leur grand projet: Construire une maison en bois! L'aventure devrait commencer au mois de juin. Ce blog sera le journal de bord de l'avancée des travaux ....A suivre