oh quelle tuile !!!!!!

Et oui c'est vraiment le cas de le dire , Nous avions annoncé avec optimisme que le week end du 31 Janvier nous allions enfin poser les tuiles sur le toit. Et bien, nous sommes désolés de vous décevoir mais nous ne serons pas prêts!!! Bien que nous ayons travaillé comme des forcenés ce week end, il nous faudra une semaine supplémentaire pour parvenir à nos fins.

Pourquoi ce retard? vous demandez-vous? disons que nous pensions pouvoir travailler aussi rapidement qu'Astérix et Obélix au meilleur de leur forme mais le constat fut évident, la potion est un allié indéniable et nous nous n'en possédons pas encore la formule!!!

Voici en quelques mots le déroulement des événements qui ont été tellement chronophages et qui ont eu quelques incidences sur notre planning.

Jeudi, Cyrille et Stéphane se sont retrouvés sur le terrain pour terminer la façade Sud, il manquait 3 petits (tout est relatif) bouts de mur (2m x2,10) à monter au premier étage. Motivés comme jamais, ils ont à nouveau endossé leur costume d'acrobates pour arriver à leurs fins. Toujours le même procédé, un en bas qui poussait, l'autre en haut qui hissait, souvent en équilibre instable prenant appui sur les étroits rebords des futures fenêtres. Le troisième larron, Cloutix était bien entendu sur le qui-vive, toujours prêt à décharger un salve de clous lorsque une main sure s'en saisissait! . Après diverses pérégrinations de l'échelle aux solives la totalité des murs était mise en place.

Ce fut ensuite au tour du mur de soutènement du garage, en effet, dans les épisodes précédents je vous avais parlé des plots en béton que Cyrille avait coulés dans notre futur garage. C'est à ce moment de l'histoire que ceux ci trouvent toute leur utilité. Dans ses plans, Cyrille a conçu un mur de poteaux de bois sur lequel une partie du toit reposera. Aussitôt dit aussitôt fait, nos 2 ressorts animés manipulèrent tout d'abord les 3 morceaux de poutre (3m50- 4m50)qui une fois assemblés constitueront la poutre maîtresse et les clouèrent sur les pannes déjà en place. Puis ils s'attaquèrent aux poteaux (3m50), sur lesquels il fixèrent à l'une des extrémités des pieds métalliques réglables, afin de parfaitement les ajuster à la hauteur voulue, (il leur a fallu d'ailleurs retailler 2 de ces colonnes de bois qui étaient un peu trop grandes), puis ils les redressèrent tout en les posant sur les plots en béton prévus à cet effet. Il ne restait qu'à fixer tout ça sous la poutre et le tour était joué. Un bel alignement de poteaux majestueux décore maintenant notre garage.

Pour finir, Cyrille et Stéphane ont découpé tous les morceaux d'Agepan qui dépassaient des murs (les plaques qui ont servi au contreventement) avec une scie circulaire à grande lame, ceci après avoir tiré des traits au cordeau pour que les découpes soient droites et parfaitement alignées aux murs de la maison. Heureusement que personne ne put voir ce spectacle car les postures qu'ils adoptèrent auraient arrêté net le coeur de plus d'un badaud.

Le lendemain, Cyrille a commencé le contreventement de la façade Sud, ce qui fut long et fastidieux. En effet afin de d'obtenir une étanchéité maximale, il fallait mettre de la colle spéciale dans chaque rainure des planches, Dieu que cet exercice l'a énervé! Entre le déplacement de l'échelle sur un sol transformé en marécage, les bottes figées dans la boue refusant d'avancer, les doigts maculés de colle et la difficulté pour monter les plaques sur le mur incliné cette journée s'annonçait difficile.
A la fin de l'après midi, la façade n'était pas totalement terminée mais nous touchions au but.... Couverts de boue, les mains noircies de colle tenace et déçus d'avoir si peu avancé.

Arriverions nous à terminer ce que nous avions projeté de faire?.... La réponse dans le prochain message .

On commence à fermer la boîte!!!!!

Profitons de la neige qui paralyse notre chantier pour parler de la suite de l'avancée des travaux.

Après avoir fixé les pannes du toit , Stéphane et Cyrille se sont attaqués aux derniers murs du garage. Une fois encore il fallut définir une stratégie pour pouvoir mettre en place certains squelettes de bois hauts de 4m. Pas de souci, nos 2 gladiateurs trouvèrent la bonne méthode. Tout d'abord dresser les murs à la verticale contre le mur du vide sanitaire , puis les hisser sur des parpaings, et finalement serpent agile (Cyrille) et écureuil volant (Stéphane) grimpèrent sur le mur de béton, attrapèrent solidement l'ossature avec leur petits bras musclés et l'alignèrent aux autres murs déjà existants. Ceci étant fait, l'un d'eux se précipitait sur cloutix (déjà prêt à entrer en action) et s'ensuivit une rafale de clous qui immobilisa définitivement ces rideaux de bois. Par 7 fois cette méthode se montra efficace, le garage fut enfin totalement clos.
Nos 2 compères n'étaient pas au bout de leurs efforts, il leur fallait ensuite poser les chevrons du garage sachant que le plus haut point d'encrage était à 4m et le plus bas à 2m (dénivelé de 2m), ces 13 morceaux de bois, préparés auparavant avec amour par Cyrille étaient d'une section de 250x65) et mesuraient pour le plus long 7m13. Nouvelle stratégie: Stéphane, l'homme qui n'a pas peur du vide montait sur l'échelle,un chevron sur l'épaule, et Cyrille(celui qui préfère le plancher des vaches) le maintenait à l'autre bout et le poussait jusqu'à ce que Stéphane puisse le poser à l'emplacement prévu, étant donné le poids à manipuler, l'expérience était quelquefois à la limite du raisonnable....mais ai- je besoin de le préciser? A la fin de la journée tout était bouclé. Bravo les p'tits gars !!!

Le week end qui suivit, je suis repartie sur le chantier avec Cyrille . Il nous fallait mettre des croisillons afin de rigidifier les chevrons du garage. Par un froid glacial, Cyrille perché sur une échelle et moi à ses pieds(façon de parler) notant consciencieusement les cotes qu'il m'annonçait.
Puis muni de toutes ces informations, Cyrille découpa 45 petits bouts de bois( 45x45) qu'il a fixés entre les chevrons. Ce fut long mais la maison s'en ressenti tout de suite mieux, nous pouvions la secouer, elle ne bougeait pratiquement plus. Quand la nuit tomba, mes pieds et mes doigts avaient cesser toute communication sanguine avec le reste de mon corps!

Il restait à Cyrille quelques jours de vacances, il en a donc profiter pour faire des journées non stop sur le chantier pour pouvoir avancer un maximum les travaux avant le venue du grand froid. Il donna donc une fois encore rendez vous à Stéphane et ils entreprirent de poser les chevrons sur les pannes du toit afin que nous puissions mettre les tuiles dans les plus courts délais. Chose dite chose faite, nos gais lurons escaladèrent notre vaisseau de bois. Cyrille, sur les solives du 1er étage passait à Stéphane virevoltant sur les pannes du toit, les chevrons. Et là, catastrophe panne d'élèctricité dans le quartier, Cloutix restait silencieux, pas la moindre percussion, inactivité totale, bref la tuile! Qu'à cela ne tienne, le marteau fit très bien l'affaire, quelques pointes par ci par là et le tour fut joué mais à nouveau le pépin, Cyrille malgré sa tête aussi pleine qu'une calculatrice a fait une erreur d'estimation, il n'y aurait pas assez de bois pour terminer, pas grave, ils allaient maintenant mettre en place une partie des murs sud de la façade.
Ce qui leur prit le reste de l'après midi car ne l'oublions pas cette façade est légèrement inclinée ce qui ne facilite pas les manipulations.
A la fin de ses vacances, Cyrille put admirer "avec plaisir" la maison qui maintenant nous livre l'aspect qu'elle aura dans le futur. Grande, originale, imposante....et en bois!!!!!

Ces derniers jours , Cyrille s'est attaqué au contreventement de la maison (Agepan, plaque de bois spéciale qui fait office de pare-pluie et qui permet de rigidifier la structure). Outre le fait que la météo était déplorable transformant le terrain en vaste baignoire de boue collante, les conditions de travail de notre travailleur de force furent génératrice d'un grand stress (pour moi en tout cas). Il y eut des moments où il montait à plus de 7m de hauteur sur un échelle on ne peut plus instable, plantée on ne sait par quel miracle dans la mélasse argileuse, chargé de planches de 2m50x62 pesant chacune 15kg, gravissant les échelons à l'aveugle. Je tentais maladroitement de tenir l'échelle mais voir Cyrille à une telle hauteur me forçait à fermer les yeux et à me dire :"vivement qu'il descende de là!!) heureusement tout s'est passé sans incident et l'homme est toujours l'heureux possesseur de toutes les parties de son corps!
A ce jour la plus grande partie de la maison est fermée, il ne reste à Cyrille qu'à faire les découpes de certaines fenêtres et des bords des murs.

Prochain objectif: terminer le chevronnage, le contreventement du garage , derniers morceaux de la façade SUD et pose des tuiles. En souhaitant que la neige ne tombe plus.
Avis à nos fidèles lecteurs: si certains n'ont pas peur du froid et du vide, ils seront les bienvenus pour nous aider à mettre en place les 2500 tuiles (30-31 Janvier) .

Ainsi s'achève le résumé de ces dernières semaines . Observer les photos et vous verrez les changements apportés à notre future demeure. N'hésitez pas à nous poser des questions ou à nous faire des remarques car je ne suis peut être pas toujours très claire dans mes explications.

A très bientôt pour la suite de la folle aventure....

contreventement et pannes sont les mamelles de la cabane!

Nous revenons sur le blog avec cette nouvelle année 2010. Tout d'abord nous souhaitons à nos fidèles lecteurs une bonne et heureuse année. Que celle -ci voit la réalisation de vos projets et que la santé et le bonheur vous accompagnent tout au long de ces 365 jours.

J'espère que vous nous pardonnerez ce long silence mais les conditions météo et les fêtes nous ont empêchés d'alimenter régulièrement notre blog. Maintenant que la vie semble reprendre un cours normal nous allons donc reprendre les bonnes habitudes.

Depuis le denier message les travaux ont vraiment avancé. Suivons donc la chronologie des divers changements.
Après avoir préparé toutes les pannes du toit, Cyrille a commencé le contreventement (système destiné à rigidifier l'ossature globale de la maison) du mur entre la cuisine et le garage. Pour ce faire il a utilisé des plaques d'OSB qu'il a clouées sur l'ossature. Bien évidemment il a réalisé ce travail en défiant toutes les lois de la gravité : une plaque coincée entre l'échelle et lui, il en gravissait prudemment(!) les barreaux . Celle-ci s'enfonçait petit à petit dans le sol argileux qui semblait vouloir l'avaler discrètement. Après de nombreux allées et venues sur son perchoir métallique et ce jusqu'à une hauteur de 4m50, le mur fut enfin recouvert:50 m²
Le temps devenant un peu plus clément , Cyrille entreprit de couler ses plots de béton destinés à recevoir les poteaux du mur de soutènement du garage, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas goûté au joie de la bétonnière, du gravier et du ciment, après une douzaine de brouettes déversées dans les coffrages prévus à cet effet, il ne restait plus qu'à laisser sécher le béton pour pouvoir y fixer les poteaux.

Pour l'étape suivante , Cyrille a eu besoin de main d'œuvre car le travail risquait d'être périlleux. Ce fut donc à quatre qu'ils mirent en place les murs du 1er étage. Stéphane (un ami de Cyrille ), Damien (le frère fidèle) , Jerôme (un ami de la famille) et notre chef d'orchestre. La "dream team"s'est décomposée en groupe de 2 . Stéphane et Cyrille en haut, Damien et Jerôme en bas. L'équipe du bas hissait à bout de bras les murs entre les solives du 1er étage ou directement par l'extérieur, l'équipe du haut les réceptionnait puis le mettait en place , face au vide, l'un maintenant la structure droite, l'autre la clouant (et oui Cyrille a même prêté Cloutix, c'est dire la confiance qu'il avait!). Quelques muscles endoloris plus tard, les murs du 1er étage se dressaient fièrement dans le ciel, d'un coup la maison devint plus imposante. Après un petit cassoulet très léger (car Cyrille ne se contente pas d'être "maître d'oeuvre il est aussi "maitre queux") et réparateur la fine équipe s'est remise au travail, l'après midi les pannes du toit ont été installées. Même principe 2 équipes de 2 ,une en haut , l'autre en bas . Damien et Jérôme dressaient les pannes verticalement contre les murs , Cyrille et Stéphane les attrapaient et les tiraient sur les solives de l'étage puis nos 4 compères les positionnaient d'une seule et même main, l'homme à huit bras était créé : à la une, à la deux, on soulève, on les pose sur les taquets fixés sur les lisses hautes des murs et on cloue. Rien de plus simple, il suffisait de le faire ! c'est vrai qu'il n'y avait que 35 pannes à fixer (section 200x75)et qu'elles mesuraient entre 3m30 et 4m60, imaginons un jeu de construction géant où il suffit d'assembler les pièces. Nous avons pu nous rendre compte que certains avaient un réel don de funambule, aussi à l'aise sur des poutres que sur un plancher(Stéphane en l'occurrence) ce qui dans ces circonstances facilite grandement la tâche. A la fin de la journée la maison était chapeauté de beaux morceaux de bois artistiquement découpés ce qui lui donne maintenant une allure majestueuse et imposante. Le squelette d'un énorme animal préhistorique semble s'être posé sur notre terrain.
Le lendemain l'équipe s'est réduite à 2, Cyrille et Stéphane ont posé les chevrons du toit.... cela fera l'objet du prochain message que je publierai avant la fin de la semaine....