



Je brise enfin le silence pour vous annoncer que nous avons enfin terminé la 1ère partie du mur de refend. Samedi et Dimanche ont été des journées assez fastidieuses car monter un mur de briques en terre cuite n'est pas aussi simple que




La première étape fut de



Là où cela s'est compliqué c'est que le mur prenait de la hauteur et qu'étant donné que l'un et l'autre sommes d'une taille tout à fait raisonnable certes mais néanmoins un peu réduite, la montée des seaux de terre et le collage des briques devenaient problématiques, pas d'angoisse l'échafaudage était là pour compenser les quelques centimètres nécessaires. Une fois l'engin installé, Cyrille s'est aussi transformé en homme araignée, un pied à droite , un autre en l'air, montant, sautant, descendant ,à genoux, debout!!! oui je sais ça donne le tournis, s'il avait pu prendre les briques entre les dents il l'aurait fait! Non, les briques je lui faisais passer le laissant seul goûter aux joies de l'altitude.
Entre temps je continuais mes va et vient avec la terre, je pense que mes bras ont gagné quelques centimètres en longueur.. le mur n'en finissait pas de grandir, puis Cyrille posa le linteau au dessus de la porte qui va séparer le salon et le séjour, sorte de poutre en briques fourrée de fer, ce mur doit être en effet assez solide pour soutenir le 1er étage . A chaque rang de briques , Cyrille a tendu un cordeau pour que tout soit aligné, aucun écart ne sera toléré. la journée était déjà bien avancée et l'obscurité n'allait pas tarder à nous surprendre. Une certaine hauteur atteinte ( calculée bien sur, Cyrille ne laisse rien au hasard) , nous avons repris des cotes car le moment était arrivé d' attaquer une phase beaucoup plus délicate, celle de la découpe des briques qui vont recevoir les solives du plancher du 1er étage.
Pour chaque brique, Cyrille a calculé l'emplacement des solives. Pour certaines d'entre elles il fallait les découper en 2 endroits car 2 planches vont s'y encastrer. Une fois tout calculé il prit un nouveau style de scie , compromis entre la tronçonneuse et le couteau à pain électrique et notre transformation en peaux- rouges pu commencer. En effet cette brique très tendre , lorsqu'elle est découpée génère une poussière rouge très volatile qui ne mit pas longtemps à se déposer sur nous. Sur chaque briques des repères au crayon ont été dessinés et Cyrille entama un triathlon étonnant: Je scie, je grimpe sur l'échafaudage, je colle mes briques je redescends et je recommence.. et tout ça à un rythme effréné. La nuit est tombée, pas de souci! on branche le projecteur...Il voulait absolument terminer son mur Dimanche. De loin le mur à l'aspect d'un rempart de château fort avec ses créneaux. Ça doit être ça, Cyrille doit imaginer qu'il construit sa forteresse!! Enfin à 22h c'est terminé hormis 3 briques qui ne sont pas scellées faute de colle. c'est donc avec soulagement que Cyrille dépose enfin les armes (sa scie en l'occurrence) et se décide à ranger ses outils. Nous sommes au pied du mur et nous l'admirons avec fierté!
Un mur de 25 m² (2,50m de haut x 10m de long)
300 briques (et c'est pas cher)
2,5 sacs de colle
200 seaux de terre
160l de béton (fait main)
Vous comprenez pourquoi maintenant notre morphologie ressemble plus à celle d'un catcheur qu'a celle d'un cure dent et ce n'est que le début.
La suite de ce palpitant roman vous contera la pose du plancher du 1er étage et la mise en place du mur de la cheminée. Ouvrez l'oeil!!
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