dimanche 20 septembre 2009

I'm working in the rain, just working in the rain







Ô rage, Ô désespoir, Ô pluie qui jamais ne finit... Nous sommes totalement déprimés de voir ces litres d'eau tomber du ciel. 3 jours que cela dure et bien entendu depuis vendredi jour de congé de Cyrille. Le malheureux n'a pu travailler que par intermittence, certes il en a profité pour fignoler quelques détails qu'ils n'avaient pas eu encore le temps de faire, tels que le remplissage des dernières briques, la pose des semelles sur lesquelles les solives du premier étage reposeront et la mise en place du râtelier (sorte de petite échelle horizontale) au dessus de la porte-fenêtre du salon ceci afin de la consolider, et la prise de mesures pour tailler les solives à la bonne dimension. C'est tout ce qu'il a pu faire, ce qui l'a passablement agacé. Nous espérions que le temps de samedi serait plus clément Que nenni! Tandis que je vaquais à mes occupations purement féminines (comprenez ménage, lessives...) Cyrille lui, a revêtu son Kway et est parti affronté Dame nature. Quelques gouttes sont venues caresser son petit crâne bronzé mais rien de grave, il a pu terminé de poser ses semelles de bois en haut des murs, puis il est venu me chercher car il avait besoin de bras pour poser les 1 ères solives de l'étage.
La scie s'est donc remise en action, sélection des planches de bois, découpage, mise en place des solives , première extrémité posée sur le mur de bois puis je la maintenais à bout de bras le temps que Cyrille se propulse sur échafaudage, se saisisse de l'autre extrémité et la glisse précautionneusement dans l'interstice prévu à cet effet dans les briques (explication du pourquoi des découpes) et tout s'imbriquait à merveille. Nous avons continué ainsi jusqu'à ce que la nuit tombe et que la pluie fasse son retour.
Ce matin, Dimanche le temps était gris le ciel étouffé de nuages , Cyrille est parti sur le chantier mais la pluie ayant décidé de lui gâcher sa journée il est rentré et n'a pas pu travailler. Dimanche pluvieux, Dimanche grincheux, chantier mouillé, chantier stoppé!
Lundi, les nuages sont encore présents mais Cyrille a décidé d'aller travailler coûte que coûte. Il restera 10h sur le chantier, pendant que je serai au travail! Et là, miracle!!lorsque je suis rentrée, j'ai fait un petit détour pour aller superviser le bel ouvrage et j'avoue que j'ai été surprise . Cyrille avaient découpé et posé les solives du séjour, mis en place les poteaux (3) et la poutre du mur de la cheminée (pour tout le préparer il en a bien eu pour 4 heures) et poser une partie des solives de notre chambre . Tout ça tout seul, imaginer le nombre de planches qu'il lui a fallu transporter, le poids des poutres , celui des poteaux, hisser seul les solives du 1er étage. Respect! j'en arrive même à me demander si cet homme fonctionne comme le commun des mortels.
Je vous donnerai plus tard le descriptif précis de ce qu'il a utilisé pour réaliser ce que je vous ai décrit car n'étant pas présente au moment des faits je n'ai pu tout noté.
Je vous ai posté ce message pour vous dire que nous sommes toujours en action et que je vous tiendrai au courant de tout même si certains jours notre activité et bridée par des aléas dont on se serait bien passés.
La semaine prochaine, mon message sera plus technique.
Bientôt la suite....

jeudi 17 septembre 2009

On a fait le mur!
















Je brise enfin le silence pour vous annoncer que nous avons enfin terminé la 1ère partie du mur de refend. Samedi et Dimanche ont été des journées assez fastidieuses car monter un mur de briques en terre cuite n'est pas aussi simple que l'on pourrait le croire. Cette partie de la construction fut assez physique .
La première étape fut de remplir les briques de terre comme je vous l'avais expliqué dans le précédent message, quand il s'agissait des premiers rangs c'était assez facile, la plus grosse difficulté étant de remplir les seaux car en ce qui me concerne j'ai beaucoup moins de facilité à manier la pelle que le balai! Ce mouvement rotatif de la droite vers la gauche a une fâcheuse tendance à me déstabiliser et à me faire vider le contenu juste à coté du réceptacle visé, mais à force d'entraînement ma technique s'est affûtée et mon objectif atteint! Cyrille quant à lui, a non seulement tassé la terre dans les trous remplis, mais a de nouveau goûté aux joies du béton( son péché mignon) qu'il a coulé dans tous les orifices armés de ferraille.
Là où cela s'est compliqué c'est que le mur prenait de la hauteur et qu'étant donné que l'un et l'autre sommes d'une taille tout à fait raisonnable certes mais néanmoins un peu réduite, la montée des seaux de terre et le collage des briques devenaient problématiques, pas d'angoisse l'échafaudage était là pour compenser les quelques centimètres nécessaires. Une fois l'engin installé, Cyrille s'est aussi transformé en homme araignée, un pied à droite , un autre en l'air, montant, sautant, descendant ,à genoux, debout!!! oui je sais ça donne le tournis, s'il avait pu prendre les briques entre les dents il l'aurait fait! Non, les briques je lui faisais passer le laissant seul goûter aux joies de l'altitude.
Entre temps je continuais mes va et vient avec la terre, je pense que mes bras ont gagné quelques centimètres en longueur.. le mur n'en finissait pas de grandir, puis Cyrille posa le linteau au dessus de la porte qui va séparer le salon et le séjour, sorte de poutre en briques fourrée de fer, ce mur doit être en effet assez solide pour soutenir le 1er étage . A chaque rang de briques , Cyrille a tendu un cordeau pour que tout soit aligné, aucun écart ne sera toléré. la journée était déjà bien avancée et l'obscurité n'allait pas tarder à nous surprendre. Une certaine hauteur atteinte ( calculée bien sur, Cyrille ne laisse rien au hasard) , nous avons repris des cotes car le moment était arrivé d' attaquer une phase beaucoup plus délicate, celle de la découpe des briques qui vont recevoir les solives du plancher du 1er étage.
Pour chaque brique, Cyrille a calculé l'emplacement des solives. Pour certaines d'entre elles il fallait les découper en 2 endroits car 2 planches vont s'y encastrer. Une fois tout calculé il prit un nouveau style de scie , compromis entre la tronçonneuse et le couteau à pain électrique et notre transformation en peaux- rouges pu commencer. En effet cette brique très tendre , lorsqu'elle est découpée génère une poussière rouge très volatile qui ne mit pas longtemps à se déposer sur nous. Sur chaque briques des repères au crayon ont été dessinés et Cyrille entama un triathlon étonnant: Je scie, je grimpe sur l'échafaudage, je colle mes briques je redescends et je recommence.. et tout ça à un rythme effréné. La nuit est tombée, pas de souci! on branche le projecteur...Il voulait absolument terminer son mur Dimanche. De loin le mur à l'aspect d'un rempart de château fort avec ses créneaux. Ça doit être ça, Cyrille doit imaginer qu'il construit sa forteresse!! Enfin à 22h c'est terminé hormis 3 briques qui ne sont pas scellées faute de colle. c'est donc avec soulagement que Cyrille dépose enfin les armes (sa scie en l'occurrence) et se décide à ranger ses outils. Nous sommes au pied du mur et nous l'admirons avec fierté!
Un mur de 25 m² (2,50m de haut x 10m de long)
300 briques (et c'est pas cher)
2,5 sacs de colle
200 seaux de terre
160l de béton (fait main)

Vous comprenez pourquoi maintenant notre morphologie ressemble plus à celle d'un catcheur qu'a celle d'un cure dent et ce n'est que le début.
La suite de ce palpitant roman vous contera la pose du plancher du 1er étage et la mise en place du mur de la cheminée. Ouvrez l'oeil!!

mardi 8 septembre 2009

Pour 100 briques t'as un mur













Dimanche 6 Septembre 2009

Ce petit message pour dire à tout le monde que l'on ne vous oublie pas mais cette semaine a été un peu perturbée par la rentrée. Celle des classes pour les filles, et la mienne ,nouvel emploi dans une nouvelle ville. Le temps s'en est mêlé lui aussi, pas vraiment mauvais mais assez perturbant pour nous priver de la joie d'aller couper quelques morceaux de bois et de continuer à bâtir nôtre rêve. Cependant tous ces événements ne nous ont pas empêchés de travailler ce week end sur le chantier. Samedi après midi nous sommes donc partis sur le terrain pour préparer le mur de briques que nous voulons ériger.
Première chose, nous découpons la bâche que nous avons installée sur l'OSB pour le protéger (ce genre de matériaux présente une allergie évidente à l'eau, quelques gouttes et les cloques apparaissent, le bois gonfle et se gondole) la seule parade: une bâche . Ceci étant fait, Cyrille attrape d'une main ferme son mètre et installe un cordeau pour que le futur mur soit d'un alignement parfait (ça c'est dans l'absolu), nous le tendons donc du Nord au Sud .Vive la maison en bois! car celle -ci s'avère être extrêmement polyvalente, les poteaux de bois nous permettent de planter des clous auxquels la ficelle sera fixée et plus fort, nous pouvons noter toutes nos cotes au crayon sur l'ossature, le bois est un excellent support pour l'écriture.
Dimanche Damien et toute sa petite famille viennent nous rejoindre sur le chantier, nous y ferons notre premier barbecue et nous mettrons tous la main à la pâte (je devrais plutôt dire la terre). Damien nous monte donc les briques de terre cuite(36x18x26) sur la dalle ,à peu près 4m², tandis que Cyrille fabrique la colle spéciale pour les coller; Elle ne doit pas être trop liquide ni trop compacte, le bon dosage quoi! ce qui n'est pas chose aisée car les indications notées sur les sacs sont en allemand et là...ça ne s'improvise pas, l'allemand pour nous c'est comme le ménage pour Cyrille! Ensuite, il faut repartir des clous de façon stratégique sur la semelle de béton, de façon à ce que les briques s'encastrent dessus, ce qui permettra de les renforcer vue le poids que ce mur va porter.
Les premières briques se posent assez facilement, elle sont percées de gros trous et c'est là que cela devient intéressant, il nous faudra remplir ces orifices de terre et ce pour apporter la fameuse "inertie". Au départ nous préférons mélanger de la terre (nous utilisons celle qui a été retirée pour faire les fondations, écolo jusqu'au bout de la pelle) avec de l'eau afin d'obtenir une pâte collante, nous remplissons les trous avec nos mains ah que j'aime ce petit côté retour à la terre! sentir la boue se glisser sournoisement sous les ongles, avoir les doigts raidis par la glaise, un plaisir!! Le maniement de cet amalgame est tellement difficile que nous décidons de passer à la terre sèche et là tout va mieux, nous vidons les seaux les uns après les autres, tout le monde y participe. Les enfants (Emma, Eve, Jeanne) prennent des pelles et remplissent les seaux, Sophie, Margot, les petites et moi remplissons les briques . Pendant ce temps les hommes préparent les emplacements où seront fixés les poteaux du mur de la cheminée et installe la dernière poutre au dessus de la porte- fenêtre du salon. Le chantier est une véritable fourmilière, tout le monde prend à cœur son travail et le fait avec bonne humeur sous le soleil qui avait lui aussi décidé de faire partie de la fête. A la fin de la journée, 2 rangs de briques ont été montés, pas assez au goût de Cyrille qui aimerait bien connaître la recette de la potion magique qui lui ferait dresser les murs en un journée et finir la maison en un mois . Comment lui expliquer que ça n'existe que dans les albums d'Astérix?
Au final ce fut une bonne journée, nous avons pu faire notre premier barbecue, improviser un séance coupe de cheveux (Sophie a gentiment accepté de me redonner figure humaine le temps d'une pose) et avancer le chantier. Rien de tel qu'un dimanche familial pour nous donner de l'énergie.

La suite arrivera très vite....

Qui êtes-vous ?

Montauban, Tarn et Garonne, France
Une joyeuse tribu de lyonnais venue s'installer dans le Tarn et Garonne pour réaliser leur grand projet: Construire une maison en bois! L'aventure devrait commencer au mois de juin. Ce blog sera le journal de bord de l'avancée des travaux ....A suivre