vendredi 12 mars 2010

le château des tuileries!


























Coucou c'est nous. Il est vraiment temps de vous donner de nos nouvelles mais notre emploi du temps a été surchargé et nous avons profité des journées les plus clémentes pour avancer les travaux, il devenait impératif que notre jeu de construction soit hors d'eau et hors d'air.

Pour situer dans le temps la progression de notre construction nous nous sommes attaqués (et ce n'est pas un vain mot)au toit pendant les vacances de Février. Cyrille et moi étions en congés et les grands parents des filles sont venus les chercher pour les emmener quelques jours à Béziers. Au début de la semaine , Cyrille a terminé de poser les liteaux prêts à recevoir les tuiles. Puis le plus dur a suivi. En effet, le terrain n'étant qu'une vaste étendue marécageuse, le transporteur n'a pu approché les palettes assez près de la maison pour nous éviter trop de manipulations. Résultat: les tuiles étaient empilées sur le petit espace gravillonné où se garent les voitures, à 50m de la maison.
Il nous a donc fallu déballer 16 palettes de 180 tuiles et les porter jusqu'à la maison (soit 50m aller 50m retour) puis les passer à Cyrille pour qu'il en fasse de petits tas efficacement répartis sur le toit.
De bon matin sous un ciel relativement bleu, l'équipe de choc s'est mise en route, pleine d'entrain et inconsciente de l'ampleur de la tâche (heureusement).
Pendant que Cyrille et Hervé (le copain de toujours) traçaient les repères pour poser les tuiles droites, Jean louis (le grand-père des filles)et moi nous attaquions au dépeçage des palettes, nous en faisions des petits tas de 3 et nous les transportions à bout de bras jusqu'à la face nord de la maison. (Ce sont des tuiles romanes de 4kg chacune). Je peux vous assurer que ce ne fut pas une partie de plaisir, nous avions beau enchaîner les allers- retours il nous semblait que le tas ne descendait pas, régulièrement Jean Louis me tenait informer de ce qu'il nous restait à faire :"Nous en sommes à 1/4 de la palette, puis à 1/3 etc... il fallait bien se remonter le moral.
Pour varier un peu les activités nous faisions la chaîne au bas du pseudo-échafaudage et passions les tuiles à Hervé qui était perché dessus, tentant de maintenir un équilibre quelque peu instable qui lui -même les passait à Cyrille qui les portait par paquets de 5 au différents coins
du toit. Nous le regardions sautiller comme une gazelle sur les minces liteaux qui faisaient office d'échelle. A l'heure du déjeuner la fatigue commençait à se faire sentir.
Après un copieux repas préparé par Betty (la mamie) nous sommes allés retrouver nos amies romanes. Comme prévu ,pas l'ombre d'une bonne âme n'était venue faire le travail à notre place. Le tas de tuiles nous attendait sagement. La semelle un peu lourde, Jean Louis et moi avons repris nos trajets, modifiant un peu nos trajectoires, histoire de varier les plaisirs. Hervé toujours perché sur ses 2 planches, assez mal à l'aise ,il faut le dire, servait d'ascenseur entre nous et Cyrille qui luttait contre le vent qui soudain se mit à souffler. Au bout d'une heure la fatigue s'est installée,notre pauvre Hervé sentit ses lombaires le taquiner au point de lui arracher quelques grimaces crispées! Quant à Cyrille, sa progression devenait de plus en plus difficile et dangereuse du fait des conditions climatiques , ce qui fait qu'au bout de 2 heures nous décidions de tous nous consacrer au transport des tuiles. Tandis que nous autres, transportions nos tuiles par 3 ,Hervé en portait 4 et Cyrille 6. Pendant que nous faisions un aller retour, lui en faisait 2 quasiment au pas de course, Bip-bip le coyotte était parmi nous...... Jusqu'à la tombée du jour nous avons porté, porté ,les pieds dans la boue et les cheveux au vent (pas pour tous)
Le lendemain matin, les plus courageux sont repartis au front (Cyrille le 1er, Jean-Louis, Hervé et Antonin ont suivi) un maximum de tuiles furent charriées, hissées , déposées. A la pause,la moitié des palettes était déballée, moment de découragement: il en restait autant! L'après midi ,Betty et Jean Louis sont repartis pour Béziers avec 2 des filles et Hervé et Antonin vers Orléans avec Jeanne. Nous nous retrouvions tous les 2 et......plein de tuiles.
Trois jours durant, Cyrille seul ( je révisais) a transporté les tuiles et les a montées sur le toit. Le dimanche, il put enfin commencer à les mettre en place. Devant le nombre impressionnant de petit tas dispatchés sur la surface à couvrir cela promettait d'être un travail de longue haleine surtout si les nuages venaient mettre leur grain de pluie.... Je ne pouvais offrir mon aide , l'idée de me tenir en position verticale sur un toit en pente s'apparente au cauchemar. En début d'après midi je suis allée lui porter de quoi reprendre des forces et qu'elle ne fut pas ma surprise de voir déjà de nombreuses vaguelettes de terre déjà en place. "Du haut de son édifice ,Cyrille me contemplait" pour voir ma réaction. Très étonnée!! Je suis repartie et l'ai laissé sur son toit glissant.
Aux alentours de 20h30 je n'avais toujours pas de nouvelles de notre couvreur, je me décidais à lui téléphoner, un peu inquiète, il faisait nuit..Quelle ne fut pas sa réponse: "je veux terminer ce soir ,il me reste 2 rangs à poser!!!"Ce qu'il fit , à la lueur de sa lampe frontale. Telle une luciole acharnée, malgré le froid et l'obscurité, Cyrille est venu à bout de ses 2400 tuiles, la maison était enfin hors d'air, le défi réussi. 1 journée, tout seul, pour couvrir un toit de près de 200m² qui dit mieux?
Je tiens encore une fois à remercier Betty et Jean Louis qui nous ont beaucoup aidés, Betty en s'occupant de l'intendance alors qu'elle souffrait d'un genou, Jean Louis en nous prêtant ses bras et ses jambes. Je n'oublie pas Hervé et Antonin, le fidèle copain qui dans l'histoire a laissé quelques vertèbres, mais il aura au moins découvert le coussin de noyau de cerises chauffant! Ses lombaires délicates ont eu l'air d'apprécier et Antonin qui a remplacé son papa sur l'échafaudage et qui nous a donné un bon coup de main. Le résumé de l'épisode tient en quelques lignes

  • 200m² de toit
  • 340ml de contre- chevrons (pour la ventilation)espacés de 55 à 80cm
  • 590ml de liteaux (30X40) tous les 37 cm pour fixer les tuiles
  • 2400 tuiles environ
  • 6 jours de transport de tuiles à la main
  • 1 jour pour la pose des tuiles
Cela parait simple non?

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Montauban, Tarn et Garonne, France
Une joyeuse tribu de lyonnais venue s'installer dans le Tarn et Garonne pour réaliser leur grand projet: Construire une maison en bois! L'aventure devrait commencer au mois de juin. Ce blog sera le journal de bord de l'avancée des travaux ....A suivre