vendredi 30 octobre 2009

Vertige des murs...





























Allez ,avouez le, vous êtes contents!! Enfin nous voici de retour! Non, nous n'étions pas victimes de la fameuse grippe, ni ensevelis sous des copeaux de bois nous étions juste occupés à 100% , les jours passent nous n'arrivons pas à les rattraper. Mais qui a décidé que les journées ne devaient durer que 24 heures? Cette semaine Cyrille et moi sommes en vacances, nous avons donc décidé de mettre le turbo et d'avancer le chantier un maximum pour que nos délais soient tenus. C'est pour cela que nous partons le matin la fleur au fusil aux alentours de 9H et nous rentrons le soir vidés de toute énergie; Qu'avons nous fait cette semaine ? Pour faire court je dirais que nous avons mis en place 4 murs du premier étage et terminé le mur de refend. A première vue cela semble peu de choses mais je peux vous assurer que ce fut un travail éprouvant et de longue haleine.
En ce qui concerne les murs, la principale difficulté résidait dans le fait qu'il nous a fallu les hisser au 1er étage. Nous les avons construits suivant le même principe que les précédents: lisse haute, lisse basse, poteaux coupés à la dimension calculée sur les plans et assemblés à l'aide de notre fidèle ami Cloutix. Jusque là rien de bien compliqué, là ou l'affaire se complique c'est que ces ossatures pèsent un certain poids, même si à l'oeil nu celles ci semblent fluettes et fragiles! Grossière erreur.
Il est impossible de les porter à bout de bras, notre musculature s'apparente peut être maintenant à un alliage de béton et d'acier cela ne suffit pas! Et c'est là que l'inventivité de Cyrille entre en scène, à l'impossible nul n'est tenu: Il suffira de monter ces murs sur un échafaudage (branlant de préférence), Cyrille montera sur les solives du 1er étage où il aura installer 3 planches d'OSB sur lesquelles il pourra marcher et moi je monterai sur les tréteaux peu rassurants, il tirera le mur vers le haut pendant que j'effectuerai une poussée verticale (je précise qu'il fallait viser juste car les murs avaient juste l'espace nécessaire pour passer entre les solives) , une fois le panneau entièrement hissé Cyrille le réceptionnera et le mettra en place.
La stratégie établie nous nous entrâmes en action et la technique a parfaitement fonctionné. Mais mon courage a des limites , je n'ai pas pu aider notre charpentier à fixer l'ossature car il fallait se positionner face au vide (3m de haut) pour la mettre en place, le vide exerçant sur moi une attraction incontrôlable je suis restée lâchement sur le plancher des vaches. La seule manoeuvre que j'ai pu l'aider à faire fut d'installer la cloison séparant la future chambre des jumelles et leur salle de bains car elle est située au centre du 1er étage ce qui est moins impressionnant et même si le vide était apparent sous les solives je savais que je pouvais m'asseoir sur les planches si mes jambes avaient l'idée de flageoler. Cette opération terminée j'ai respiré une grande bouffée d'air mais le résultat valait bien cette montée d'adrénaline, tout s'est parfaitement emboîté et esthétiquement nous ne sommes pas déçus.
L'autre challenge était de terminer le mur de refend en briques à bancher. Mission accomplie mais au prix de quels efforts. La première question était de se demander comment Cyrille allait pouvoir sceller les dernières briques à plus de 7m de hauteur, mathématiquement cela était impossible sachant que le plancher du 1er étage se situe aux alentours de 3m , que notre bâtisseur mesure un petit mètre 70 et que même perché sur des talons et un escabeau nous étions loin du compte... Seule solution trouver un échafaudage moins 6 mètres de haut. Nous avons donc fait appel à un collègue qui nous en a prête un . Nous avons donc continuer la longue et minutieuse édification du mur. tant que les briques étaient entières , le travail allait assez vite, Cyrille sur des planches au premier étage et moi sur un petit échafaudage au rez de chaussée sur lequel je montais tant bien que mal après y avoir déposé un petit tas de briques que je lui tendais à bout de bras et que lui récupérait à quatre pattes et penché dans le vide. Il nous fallait cependant remplir les briques de terre tous les 3 rangs , donc telle le nain de Blanche Neige, je pris ma pioche pour casser la croûte de terre sèche et remplis des seaux de terre que j'accrochais au bout d'une corde et que Cyrille tirait à la force des bras jusqu'au 1er étage , je n'ai pas compté les m3 de terre que nous avons maniés mais cela avoisine les 50. La forme de notre mur étant assez originale, en effet notre toit devant être incliné à 18 °(3,2%) , le mur doit avoir la même inclinaison tout comme l'ossature. Ce qui en termes plus clairs revient à dire qu'un grand nombre de briques ont du être découpées selon un angle bien précis. Pour ce faire Cyrille du tracer des lignes sur le mur et calculer à chaque rangs la taille et la forme qu'il devait leur donner, puis il dévalait l'échafaudage, traçait les repères sur ses briques, les découpait à la scie remontait telle une sauterelle au premier étage . Cuisses en béton, biceps en acier pour des écologistes ça peut paraître bizarre. A la fin de la semaine le mur fut enfin terminé , Cyrille m'a avoué qu'il s'était fait peur quand il s'est vu sur cette passerelle qui bougeait dans tous les sens au gré du vent d'autant plus que lorsqu'il s'est agit de chaîner les briques du haut avec notre matériau préféré...le béton, il dut un rajouter un escabeau. Pour remplir les briques du sommet , le spectacle était assez étrange , cyrille le visage écrasé contre le mur, un bras tentant de s'agripper à quelque chose , l'autre tendu vers le ciel au bout duquel une main tenait une bouteille en plastique emplie de béton pour pouvoir viser à l'aveugle les trous à remplir! Et bien notre super héros est parvenu a venir à bout de cette muraille qui a un faux air de pyramide. Pourvu qu'il ne se prenne pas maintenant pour le pharaon de Montauban!
La touche finale fut la pose d'une lisse en bois sur laquelle nous avons cloué à intervalles réguliers des taquets , les panes du toit seront fixées. La manipulation de ces planches de 4m de long fut aussi délicate que le reste, le poids de celles- ci ayant une fâcheuse tendance à déséquilibrer son homme surtout à une telle hauteur. A la nuit tombée les derniers coups de marteau ont été été donnés et le résultat à la hauteur de nos espérance. Pour fêter ça les 1eres gouttes de pluie sont venues baptiser notre "chef d'oeuvre"! Ce qui n'augure rien de bon pour la suite le temps annoncé pour la semaine devant être exécrable!.....

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Qui êtes-vous ?

Montauban, Tarn et Garonne, France
Une joyeuse tribu de lyonnais venue s'installer dans le Tarn et Garonne pour réaliser leur grand projet: Construire une maison en bois! L'aventure devrait commencer au mois de juin. Ce blog sera le journal de bord de l'avancée des travaux ....A suivre