jeudi 13 mai 2010

Ca a bardé!























Après plusieurs semaines de silence, non pas que le chantier ait été interrompu mais différents événements sont venus perturber notre quotidien (petit accident, météo...) nous sommes enfin de retour. Bonne nouvelle, nous avons posé le bardage de la maison afin de la protéger et de lui offrir une silhouette qui la distinguera des habitations environnantes.
Cette nouvelle étape a fort bien commencé, nous nous sommes tout d'abord attaqués à la façade Sud de l'édifice, celle dont les murs sont curieusement inclinés, ce qui n'a facilité ni la préparation, ni la pose du bardage. Nous avons d'abord cloué sur la façade des tasseaux de bois sur lesquels les planches de Douglas sont fixées (environ tous les 60 ou 80 cms) puis afin de commencer la pose du 1er rang le plus horizontalement possible nous avons tendu un cordeau d'un mur à l'autre. La 1ere planche de bardage put ainsi être définitivement pointée (c'est une expression locale) . Le bois utilisé est du Douglas huilé dans la masse. Les planches (400 x140) sont d'abord passées à l'autoclave pour que toute l'eau et la sève contenues dans le bois en soient extraites puis de l'huile est injectée afin que celui-ci soit imprégné à coeur, ce qui dispense de tout traitement, une simple douche d'huile sera nécessaire tous les 5 ans afin qu'il conserve son efficacité de sa couleur.
Tout se passait pour le mieux tant que les échelles n'étaient pas nécessaires de nombreuses découpes dûes au nombre de fenêtres nécessitèrent moult allers retours, Cyrille et moi suivîmes un scénario répétitif : j'allais chercher les planches, les lui apportais près de la scie, nous prenions les mesures, Cyrille découpait, puis nous mettions les morceaux en place. Je tenais, il clouait ! Petit à petit nous prîmes de la hauteur, je me vis contrainte d'escalader ce qui pour moi équivalait au sommet de l'himalaya, je gravissais les échelons de la manière la plus inélégante qu'il fut ! Mains crispées aux barreaux, fesses en arrière, tendue comme une corde. tout ça sous l'oeil amusé de Cyrille qui lui gravissait mon outil de torture avec une agilité et une décontraction digne d'un chimpanzé funambule. Au cours de ces ascensions répétées (le dimanche de pâques) un petit incident vint interrompre notre labeur. Une règle de maçon malencontreusement coincée dans la bardage à 3m de hauteur eût la mauvaise idée de choisir mon crâne comme terrain d'atterrissage alors que je regagnais mon perchoir. Sur le coup, j'ai ressenti comme une douleur, je me frottai la tête et lorsque je vis ma main maculée de rouge vermillon je ne suis qu'il y avait un problème. Cyrille est descendu nonchalamment de son échelle, a inspecté l'état des lieux et a décidé de me conduire aux urgences à la vue de la profondeur de la plaie. Rien de grave, 1 heure d'attente aux urgence, 2 agrafes et retour sur le chantier. Moi aussi j'ai eu mes cloches de Pâques! La suite s'est déroulée sans accroc. Ne vous étonnez en regardant les photos si la façade n'est pas totalement couverte de bardage, ce n'est pas un oubli (dû à mon crâne abîmé) il s'agit simplement de l'emplacement réservé aux panneaux solaires qui nous assureront le chauffage et l'eau chaude de notre maison. Cyrille a achevé seul le travail car parvenus à une certaine hauteur uns seule des échelles peut nous permettre d'atteindre les surfaces les plus élevées (a plus de 7m). Etant donné qu'une certaine dose d'inconscience et de témérité est nécessaire pour le faire, j'ai laissé à Cyrille le privilège de se rapprocher du ciel et d'admirer un formidable point de vue. vous noterez mon abnégation. Je lui cédais donc l'échelle.
La 1ere façade terminée, nous nous attaquâmes aussitôt au côté Ouest. Cyrille étant devenu maître dans l'art du bardage, les choses allèrent plus rapidement, en 2 jours l'affaire fut bouclée sans problème , nous eûmes même la joie d'accueillir l'ami Diego venu nous aider à peindre les encadrements de fenêtres(en rouge basque).
Ce fut ensuite le tour de la façade Est du monument, la préparation fut un peu plus complexe car Cyrille dût visser des chevrons (38x88) plus épais sur le mur pour permettre aux futurs volets coulissants de s'aligner au reste de la façade lorsqu'ils seront ouverts. Il y eût donc un grand nombre de découpes et Cyrille imitait à la perfection le mouvement du yoyo, tant les montées et descentes d'échelle s'enchaînaient à un rythme que lui seul est capable de soutenir. 2 jours et demi lui suffirent sachant que cette semaine là, j'étais partie à Lyon et l'avais lâchement abandonné seul face à son bardage.
Lorsque je suis rentrée de mon escapade lyonnaise , j'eus la joie de découvrir notre maison parée de ses plus beaux atours. Le bois qui la recouvre lui donne un aspect plus imposant et élégant, la couleur du bardage donne envie de la caresser et sa couleur change au gré des différentes lumières de la journée.
Ca y est elle a maintenant l'aspect d'une maison, on se voit déjà installés à l'intérieur. Mais pour ce faire , il nous reste encore de nombreuses missions à accomplir l'occasion pour moi de vous donner des nouvelles plus fraîches et ceci rapidement, c'est promis!

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Qui êtes-vous ?

Montauban, Tarn et Garonne, France
Une joyeuse tribu de lyonnais venue s'installer dans le Tarn et Garonne pour réaliser leur grand projet: Construire une maison en bois! L'aventure devrait commencer au mois de juin. Ce blog sera le journal de bord de l'avancée des travaux ....A suivre